Un samedi avec Jacky Schwartzmann

Samedi matin. Un café dans le Vieux Centre de Bucarest. Sur l’une des tables, un café et une chocolat chaud sont les témoins silencieux d’une conversation. Même s’elle étaient parlés en roumain, ils ne comprendraient rien aux mots « la vieille femme dans le coffre », « la police française », « la police roumaine », « l’enquête » … Deux auteurs discutent d’un projet à quatre mains dans lequel ils sont été impliqués et qu’ils l’aiment de plus en plus. En fait, les plans de l’intrigue du roman sont extrêmement enthousiastes, les idées coulent comme une cascade, l’une mène à l’autre, et les deux semblent merveilleuses, bien qu’ils ne se soient rencontrés que hier soir.

Ensuite, il y a une promenade à travers la ville, au cours de laquelle les deux essaient de faire connaissance. Périodiquement, la discussion revient au volume qui leur a été confié. Les émotions semblent s’estomper. Les écrivains ont davantage confiance en eux, car ils paieront pour la tâche, la rencontre avec le public qui les attend au Musée National de la Littérature Roumanie, pour trouver des détails sur le projet.

La salle est pleine. L’un des auteurs, le roumain, est enthousiasmé. Il connaît la plupart des personnes présentes. Certains sont chers amis, venez le soutenir. Il y a aussi un groupe d’inconnus. Et dans un coin, il y a des lecteurs qui viennent à tous ses événements, achètent ses livres, et lui font sentir qu’il est spécial.

Le directeur du musée prononce le discours d’ouverture en présentant les projets de l’institution pour la saison franco-roumaine, dont trois sont centrés sur le polar. Puis il s’excuse, car il a d’autres événements où il doit être présent.

Lucia Verona prend la parole. Elle este l’un des « moteurs » des trois projets de polar. Le premier projet est la participation d’une délégation roumaine au festival Quais du Polar qui s’est tenu fin mars à Lyon. Bogdan Hrib, l’autre « moteur », prononce le nom de la délégation roumaine: Alexandru Arion (maison d’édition Crime Scene Press), Bogdan Hrib (maison d’édition Tritonic), Magdalena Marculescu (maison d’édition Trei), George Arion, Bogdan Teodorescu, Lucian-Dragos Bogdan.

Le deuxième projet consiste à organiser, début juin, un festival similaire en Roumanie: Les Mystères de Bucarest. Des présentations, des lancements, une foire du livre, du théâtre, des Roumains et des étrangers invités ainsi que d’autres choses feront le bonheur de ceux qui participeront au festival.

Le troisième projet est le volume à quatre mains qui sera publié en Roumanie et en France. Les deux auteurs commencent à parler de lui, cherchant à susciter l’intérêt des personnes présentes. Prenant en compte la vague de questions qui a suivi, ils semblent avoir réussi. Ou bien le public était-il gentil et cherchait-il à leur donner le ton? Peut-être un peu de chacun.

L’atmosphère se détend. Il y a des blagues. Il y a des discussions a propos des auteurs étrangers de polar à traduire cette année: Johana Gustawsson, Renato Bratkovič. A propos d’autres sorties: Salon du livre à Paris, festival Alibi en Slovénie … A propos du projet littéraire sur les terres anglaises de Newcastle Noir, avec Anamaria Ionescu et Teodora Matei.

Ce sera une année plein. Une année difficile et fatigante. Mais avec beaucoup de signes encourageants.

Il est presque minuit. Les deux auteurs rentrent à leur hôtel, après avoir passé la soirée dans la belle compagnie des amis du français. La conversation se poursuivit naturellement entre eux, comme s’ils n’avaient pas fait de pause:
« Je vais maintenant écrire le chapitre dans lequel … »
« Parfait! Et dans la prochaine je continuerai avec … »
« Et que dites-tu de le finirait comme ça: …? »
« C’est une idée intéressante! »

(photo: Teodora Matei)

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